EAFC des Hauts-Pays

Bachelier en construction, un métier d’avenir…

 

Axel Dewattripont, enseignant

 

Quels sont les domaines couverts durant cette formation ?

C’est une excellente question pour commencer cette entrevue. J’ai été séduit par le programme car nous avons parcouru l’ensemble des domaines de la construction tel que la topographie, les techniques de construction, les différents matériaux, les techniques spéciales, les aspects législatifs, la sécurité, hydraulique mais aussi des aspects propres au génie civil et la réalisation de calculs de résistance des matériaux et de stabilité. Et encore bien d’autres cours comme le management, la réalisation de métrés et de plannings, le cours de gestion, de communication, de dessin assisté par ordinateur et j’en oublie sans doute encore l’un ou l’autre.

Quelles sont les perspectives professionnelles / métiers à l’issue de cette formation ?

Les issues sont multiples, on pourrait très bien se retrouver comme dessinateur dans un cabinet d’architecture ou gestionnaire de chantiers. Ou également travailler en bureau d’études. Pour les personnes qui le souhaitent, travailler en usine de préfabrication ou s’occuper de la partie administrative d’une entreprise de construction est également possible. Occuper un poste de délégué commercial dans la construction pourrait également être envisagé. Les possibilités sont réellement très larges. Il y a de quoi faire selon la personnalité de chacun.

Quels sont les profils recherchés pour cette formation / métier ?

Je crois qu’il n’y a pas de profil type. Il faut aimer le domaine et le milieu de la construction. Faire preuve de curiosité et aimer travailler en autonomie tout comme être capable de s’intégrer à un groupe. Le partage est la convivialité dans le secteur permet de solutionner bon nombre de points critiques. Le métier s’ouvre aux femmes depuis quelques années et je trouve cela plus convivial et plus humain. La présence féminine dans les discussions et sur les chantiers permet souvent d’apporter un regard différent et de cibler des points d’intérêts particuliers.

Y a-t-il un projet ou un cours particulier qui t’a marqué pendant tes études en construction ?

Je n’ai pas eu de préférence, les cours forment un tout. On aborde les sujets vu aux cours précédents car toutes les ficelles du métier se rejoignent. On peut préférer les cours plus techniques et imaginer que les cours théoriques sont plus ennuyants mais ce n’est pas le cas. Les enseignants ont rendu cela très didactique et convivial. Il y en a pour tous les goûts.

Comment vois-tu l’avenir de l’industrie de la construction, et quelles sont les compétences essentielles que tu encourages tes étudiants à développer pour réussir dans ce domaine ?

Il est certain que le secteur de la construction tel que nous le connaissons tant à évoluer, et ce, très rapidement.
La tendance actuelle et l’écologie. Les entreprises actuelles mises tout sur ce point. Hors, on doit aussi penser à l’occupation des terrains et à l’aspect financier. Ce pourquoi, vous verrez dans un futur imminent la construction d’immeubles à appartements et moins d’habitation unifamiliale. Les techniques de construction seront donc plus en phase avec les chantiers de grande ampleur. Aussi, des techniques nouvelles voient le jour tel que les constructions démontables avec des éléments récupérables et bien d’autres encore.
Je dirai qu’il faut être à l’écoute et être ouvert aux nouvelles techniques. Etre sensible à l’écologie peut être une qualité de nos jours avec des réflexions diverses sur la gestion des eaux sur chantier, le réemploi de matériaux etc.

As-tu des conseils pour les étudiants qui envisagent de poursuivre une formation en bachelier en construction et qui aspirent à une carrière dans ce secteur ?

Ne pas rester focalisé sur l’aspect « brut de décoffrage » que véhicule le secteur de la construction. Les mentalités évoluent, les esprits sont plus ouverts à la discussion et au dialogue constructif. L’apprentissage est complet et accessible pour qui s’accroche un minimum. Il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances préalables dans la construction, tout le monde est le bienvenu.

En dehors de l’enseignement et de la construction, quelles sont tes passions ou tes centres d’intérêt personnels ?

Je suis passionné par le bricolage. J’ai acheté une habitation que je rénove entièrement et je prends beaucoup de plaisir à réaliser moi-même le gros-œuvre, les finitions en passant par l’installation électrique et de chauffage. J’ai toujours été un « touche à tout » et un passionné d’architecture moderne et d’ouvrages d’art.

Ce métier en un mot ? (ou deux, ou trois)

Evolution, adaptation, fierté

 

Alice, étudiante

 

Qu’est-ce qui t’a incité à choisir le bachelier en construction comme domaine d’études ? Y a-t-il une expérience ou un déclic particulier derrière ce choix ?

Je travaille depuis 2006 dans le domaine de la préfabrication en béton. J’ai commencé par la comptabilité pour atterrir au service technique en 2008 grâce à ma grande curiosité et à mon besoin de connaissance technique.
Depuis 7 ans, je suis responsable d’un bureau d’études pour une entreprise de préfabrication en béton bien connue dans la région du centre. Et c’est à force de corriger des plans, réaliser des calculs de stabilité et réaliser des plans de pose de planchers béton armé et précontraint que je me suis lancé dans ce bachelier. Premièrement comme un défi personnel, mais je me suis rapidement pris au jeu de l’apprentissage. Ceci afin de combler des lacunes dans certains domaines de la construction.

As-tu eu des opportunités de stage ou de travail sur le terrain pendant ta formation ? Si oui, peux-tu partager une expérience mémorable ?

J’ai été dispensé des stages 1 et 2 étant donné mon expérience professionnelle mais j’ai, pour le stage 3, occupé un poste différent au sein de l’entreprise qui m’emploie actuellement. C’est-à-dire que le stage m’a permis d’évoluer dans le suivi des chantiers sur site. Depuis je suis en transition professionnelle pour occuper le responsable général pour le service planchers béton armé et précontraint.

Quels sont les défis les plus courants auxquels les étudiants en construction sont confrontés, et comment les surmontes-tu ?

Je pense que le défis le plus important et la gestion du temps alloués aux cours du soir. La charge de travail n’est pas insurmontable mais il est impératif de s’organiser. Certaines personnes pourraient être bloquées par l’aspect mathématique de la formation. En effet, les étudiants sont amenés à utiliser, manipuler et transformer diverses formules dans le cadre des cours de résistance des matériaux, d’hydraulique et de stabilité. Mais avec un peu d’attention et un peu de travail à domicile c’est loin d’être insurmontable. Dans ce cas, l’entraide entre élève peut souvent être indispensable. Un bon groupe de copain/collègues de classe entraine souvent la classe vers le haut comme j’ai pu le vivre avec certains de mes collègues de classe. Un est devenu un collègue de pèche, l’autre est devenu mon collègue de travail.

Peux-tu partager des conseils ou des astuces pour les futurs étudiants qui envisagent de suivre un bachelier en construction ?

Procrastiner sera votre pire ennemi durant se bachelier. Un travail régulier permettra de se tenir facilement à jour. Il faut également pouvoir être autonome, certains cours demandent de potasser. Que ce soit en ligne ou dans les cours. Mais les délais alloués aux travaux sont correctes et laissent place à l’organisation. Les enseignants sont là pour vous aider, certes, ils ne réaliseront pas les travaux à votre place. Mais pour le peu que vous soyez attentifs et fidèles aux cours, ils se feront une joie de vous orienter sur la bonne voie. Faites-vous confiance, soyez curieux.

En dehors de tes études en construction, quelles sont tes activités ou centres d’intérêt préférés pour te détendre et te divertir ?

Ma famille est mon centre d’intérêt principal. A cela j’ajoute une passion pour le tir sportif et la pêche sous toutes ses formes. Ces deux activités de plein air me permettent de déconnecter de journées parfois intenses. C’est un retour aux sources en pleine nature, une déconnection nécessaire pour garder l’esprit vif et reposé.